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    Impacts économiques & stratégiques de la cybersécurité pour PME/TPE

    Guide Cybersecurité - guide dédié à la cybersécurité de votre TPE - PME

    Le guide dédié à la cybersécurité de votre TPE - PME

    Suivant Introduction Logiciels malveillants Gouvernance et gestion des risques Prévention et bonnes pratiques Solutions de sécurité Sensibilisation et formations Cybersécurité et DSI Secteurs et industries spécifiques Cybersécurité des PME Cybersécurité et IA Cybersécurité et cloud Cybersécurité et IoT Réglementation Tendances émergentes Précédent

    La sécurité informatique des TPE et des PME ne relève plus du luxe technologique, mais d'une nécessité stratégique.


    Dans un contexte de transformation numérique accélérée, la cybersécurité des TPME représente aujourd'hui un enjeu de survie pour les petites structures françaises. Avec plus de 3,2 millions de TPME constituant 99,8% du tissu économique français selon l'INSEE, ces entreprises sont devenues les cibles privilégiées des cybercriminels.


    En effet, selon l'ANSSI, 60% des attaques informatiques visent désormais les petites et moyennes entreprises. Face à des rançongiciels, du phishing et des violations de données de plus en plus sophistiqués, les dirigeants de TPE/PME doivent impérativement renforcer leur protection cyber.

    Et la vulnérabilité informatique se trouve souvent liée à des budgets contraints et un manque d'expertise technique, ce qui fait de ces entreprises des proies particulièrement attractives. Les conséquences peuvent être dramatiques sur l’activité, les données clients, entraînant parfois des sanctions RGPD, et, dans 50% des cas, un risque de défaillance dans les six mois suivant l'attaque.


    La cyber sécurité de votre entreprise conditionne donc la confiance de vos clients, votre conformité réglementaire et la pérennité même de son activité.
    Ce guide vous accompagne dans la mise en place d'une stratégie de cybersécurité adaptée aux spécificités des TPE et PME françaises.

    Sommaire

    01 - TPE et PME, les cibles privilégiées des cyberattaques

    Les très petites, petites et moyennes entreprises (TPE et PME) sont devenues les cibles privilégiées des cybercriminels ces dernières années.


    L’an dernier, plusieurs rapports constataient que les principales victimes des cyberattaques en France, à hauteur de 60% des attaques, étaient les plus petites entreprises. Moins bien protégées que les grands groupes ou que les institutions, mais disposant pourtant de données toutes aussi sensibles que ces dernières, elles représentent des proies de choix pour les pirates informatiques.

    TPE et PME, les cibles privilégiées des cyberattaques

    1.1 - L’état des lieux des cybermenaces visant les TPE et PME

    Ces structures que sont les TPME manquent souvent des ressources et des compétences nécessaires pour faire face à cette menace croissante.


    Selon le dernier rapport de l'ANSSI publié début 2024, les TPE, PME et ETI ont été particulièrement visées par les cyberattaques. Elles représentent 40% des attaques par rançongiciel traitées ou rapportées à l'Agence, suivies par les collectivités territoriales (23%) et les établissements de santé (10%).


    Les hackers profitent d’un plus faible niveau de sécurité des systèmes d'information des petites structures, beaucoup moins bien protégés que ceux des grandes entreprises.


    L'ANSSI déplore notamment le manque de connaissance des salariés en matière de cybersécurité, qui facilite grandement les attaques.


    En avril 2024, la PME Le Slip Français a été victime d'une cyberattaque ayant entraîné la compromission de données personnelles de nombreux clients.
    Bien que les mots de passe et les informations de paiement ne semblent pas avoir été compromis, l'incident soulève d'importantes questions sur la sécurité des données personnelles et porte atteinte à la confiance que les clients accordent à l'entreprise.
    En effet, Le Slip Français a communiqué qu’un “listing partiel des données des comptes clients avait été volé et divulgué sur le dark web”. On ne sait pas à combien s’élève cet incident pour la PME mais son cas est loin d’être isolé.

    Ces chiffres sur les attaques qui en disent long sur les risques

    D'après le Baromètre Cyber 2024 de Mailinblack, 7,6% des spams reçus en 2023 contenaient des virus informatiques, un chiffre en hausse par rapport à l'année précédente.


    Plus inquiétant encore, selon une étude Sophos de 2024, 74 % des entreprises françaises interrogées ont été victimes de ransomware, soit une augmentation notable par rapport aux 64 % de 2023.


    Les conséquences peuvent être dévastatrices pour les petites structures : d'après France.Gouv, le risque de défaillance d'une entreprise augmente d'environ 50% dans les 6 mois suivant l'annonce d'un incident cyber.


    Rappel des types d'attaques les plus fréquents

    • Les rançongiciels, bien qu’en baisse globalement, restent une menace énorme pour les TPE-PME. Ces logiciels malveillants chiffrent les données de l'entreprise et exigent une rançon pour les débloquer. En 2024, 18 % des PME ont signalé une attaque par ransomware, entraînant chiffrement des données et demandes de rançon, avec des coûts de récupération parfois prohibitifs.
    • C’est la technique de phishing (ou hameçonnage) qui a généré le plus de demandes d’assistance en 2024 sur Cybermalveillance.gouv.fr. Selon L’Usine Digitale, il représente 73 % des intrusions ciblant les PME en 2024.
    • Les attaques par déni de service distribué (DDoS) sont elles aussi en augmentation. Elles visent à rendre indisponibles les services en ligne de l'entreprise en les submergeant de requêtes.
    • L’exploitation des failles, constitue, d’après le Panorama de la cybermenace 2024, plus de la moitié des interventions liées à des incidents. Ces attaques se fondent sur les vulnérabilités identifiées sur des équipements souvent mal configurés ou non mis à jour.
    • L'intelligence artificielle générative transforme également le paysage des menaces. Les cybercriminels utilisent désormais ChatGPT et ses équivalents pour créer des emails de phishing ultraréalistes, des deepfakes audio pour l'escroquerie au président, et automatiser leurs attaques à grande échelle.

    Face à ces menaces croissantes, la sensibilisation et la formation des employés, ainsi que la mise en place de solutions de sécurité adaptées, deviennent cruciales pour les TPE/PME.


    Voir le chapitre sur les logiciels malveillants.

    1.2 - Pourquoi les TPE et PME sont-elles si vulnérables aux cyberattaques ?

    Vous l’avez compris donc, les très petites, petites et moyennes entreprises (TPE - PME) sont particulièrement exposées aux cybermenaces, et ce, pour plusieurs raisons structurelles. Leur vulnérabilité s'explique principalement par trois raisons majeures : un manque de moyens, une trop faible sensibilisation aux enjeux de cybersécurité, et des systèmes d'information souvent inadaptés face aux menaces actuelles.

    Le manque de ressources financières et humaines expose votre TPE PME

    Les TPE - PME disposent généralement de budgets limités, ce qui les empêche d'investir suffisamment dans leur cybersécurité. Contrairement aux grandes entreprises, elles n'ont pas les moyens de se doter d'équipes entièrement dédiées à la sécurité informatique ou de faire appel à des prestataires spécialisés.


    Selon le point cybersécurité 2025 du BGE, 72 % des TPE-PME ne comptent aucun salarié dédié à la cybersécurité. Cette absence de personnel qualifié les rend particulièrement vulnérables face à des attaques de plus en plus sophistiquées. De plus, la majorité des PME ne contractent pas d’assurance spécifique pour se prémunir contre les risques cyber, ce qui peut s'avérer dramatique en cas d'attaque réussie.


    Le manque de ressources financières se traduit également par un sous-investissement dans les solutions de sécurité. Les TPE - PME se contentent souvent d'outils de base (antivirus, pare-feu) qui ne suffisent plus à contrer seuls les menaces actuelles, laissant de nombreuses failles exploitables par les cybercriminels.

    "Le sujet cyber est très bien encadré au niveau des OIV [opérateurs d'importance vitale, ndlr], des grands groupes et des grosses ETI, mais dès que l'on descend vers les TPME, très nombreuses en France, on s'aperçoit qu'il n'y a plus vraiment de prises, car les messages sont dilués et les chefs d'entreprise trop occupés par ailleurs"

    David Ofer, président de la fédération française de Cybersécurité

    Un faible niveau de sensibilisation et de formation aussi

    La méconnaissance des enjeux de cybersécurité est un facteur majeur de vulnérabilité pour les TPE - PME. Les dirigeants et les employés sont souvent peu conscients des risques encourus et des bonnes pratiques à adopter.

    Et comme le souligne le Panorama de la cybermenace de l'ANSSI, le faible niveau de connaissance des salariés en matière de cybersécurité facilite grandement les attaques. Le manque de formation se traduit par des comportements à risque : utilisation de mots de passe faibles, ouverture de pièces jointes suspectes, navigation sur des sites non sécurisés, etc. Ces pratiques ouvrent la voie aux cybercriminels qui exploitent les failles humaines pour s'introduire dans les systèmes d'information.

    Ainsi, les employés constituent pourtant la première ligne de défense contre les cybermenaces, notamment face aux attaques par phishing par exemple.


    L'erreur humaine : la principale cause des cyberattaques

    Des systèmes d'information souvent obsolètes ou mal sécurisés

    Les TPE - PME utilisent fréquemment des systèmes d'information vieillissants ou mal configurés, ce qui les rend particulièrement vulnérables aux cyberattaques.

    Une enquête récente commanditée par Intel auprès de petites entreprises a révélé que 34% des attaques de programmes malveillants signalées ont visé des PC de plus de 5 ans, contre seulement 6% pour les appareils de moins d'un an. L'utilisation de matériel et de logiciels obsolètes, qui ne bénéficient plus des dernières mises à jour de sécurité, expose les entreprises à de nombreuses failles exploitables par les pirates.

    Par ailleurs, la configuration des systèmes d'information est souvent négligée dans les petites structures. L'ANSSI souligne que les attaquants ciblent de plus en plus les équipements périphériques tels que les pare-feux ou les routeurs, souvent mal paramétrés, pour 'obtenir des accès discrets et pérennes aux réseaux de leurs victimes'.

    Le recours croissant au Cloud et à la mobilité, sans mise en place de mesures de sécurité adaptées, aggrave encore la situation. Les données sensibles se retrouvent exposées sur des serveurs mal protégés ou des appareils personnels non sécurisés, élargissant considérablement la surface d'attaque.

    Pour renforcer leur résilience face aux cybermenaces, les TPE - PME doivent impérativement prendre conscience des risques et mettre en place une stratégie de cybersécurité adaptée à leurs moyens et à leurs besoins.

    1.3 - Cyberattaques pour les TPE et PME : quelles conséquences ?

    Les cyberattaques ont parfois des répercussions dévastatrices sur les petites et moyennes entreprises et affectent durablement, voire mettent en péril l'existence-même de l'entreprise. L’impact d’une cyberattaque peut ainsi être financier, opérationnel, juridique et/ou strictement commercial.

    Quand l’impact est financier et opérationnel

    Les coûts directs et indirects liés à une cyberattaque s’avèrent très souvent considérables pour une TPE/PME. Selon le Data-Breach Report édité par IBM, le coût moyen d'une violation de données pour les petites entreprises s'élève à plus de 100 000 dollars.

    Ce coût comprend :

    • Les frais de remise en état des systèmes informatiques
    • Les pertes de données et de propriété intellectuelle
    • L'interruption d'activité et la perte de chiffre d'affaires associée
    • Les coûts de notification des clients et partenaires affectés
    • Les dépenses en communication de crise et en relations publiques

    Au-delà de l'aspect financier, l'impact opérationnel peut aussi être particulièrement sévère.
    Un rançongiciel, par exemple, peut paralyser totalement l'activité de l'entreprise pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines.
    Pour une PME, une telle interruption peut s'avérer fatale.

    Cyberattaques pour les TPE et PME : quelles conséquences

    Quand les risques sont aussi juridiques et portent atteinte à la réputation

    La fuites de données personnelles

    Les cyberattaques exposent également les TPE/PME à des risques juridiques importants, notamment en cas de fuite de données personnelles.

    Le non-respect des réglementations en vigueur, comme le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD), peut entraîner de lourdes sanctions.



    Pour une petite structure, de telles pénalités peuvent être insurmontables. Ceci est sans compter que les entreprises victimes s'exposent aussi à des poursuites de la part de leurs clients ou partenaires dont les données ont été compromises.

    L’atteinte à la réputation de l’entreprise

    Autre conséquence majeure, directement commerciale cette fois et souvent sous-estimée, la perte de confiance des clients, fournisseurs et partenaires suite à une cyberattaque peut avoir des effets durables sur l'activité de l'entreprise.


    Pour une TPE ou une PME dont la clientèle repose sur un lien de proximité et une relation de confiance entretenue dans la durée, un tel incident risque de fragiliser la réputation construite au fil des années. Dans les territoires où le bouche-à-oreille joue un rôle clé, un doute sur la fiabilité ou la sécurité numérique de l’entreprise suffit parfois à détourner durablement une partie de la clientèle.

    Pour une TPE/PME dont la clientèle est souvent locale et fidélisée, cette perte de confiance peut être particulièrement dommageable.

    La menace pèse sur la pérennité de l'entreprise

    Dans les cas les plus graves, une cyberattaque peut mettre en péril l'existence même de l'entreprise.

    Plusieurs facteurs contribuent à ce risque :

    • Fragilité financière : Les TPE/PME disposent généralement de réserves financières limitées. Les coûts liés à une cyberattaque peuvent rapidement épuiser ces ressources et conduire à une cessation de paiement.
    • Perte de données critiques : La destruction ou le vol de données essentielles (fichiers clients, comptabilité, propriété intellectuelle) peut compromettre durablement la capacité de l'entreprise à fonctionner.
    • Effets en cascade : Une cyberattaque peut déclencher une série d'autres événements négatifs (perte de clients, difficultés de trésorerie, problèmes juridiques) qui s'amplifient mutuellement.

    Pour les TPE/PME, déjà fragilisées par le contexte économique actuel, une cyberattaque peut donc représenter le coup de grâce.


    En février 2024, la PME normande de travaux géotechniques Fondouest, a subi une attaque massive avec le rançongiciel Lockbit 2.0 modifié. Résultat : deux-tiers des serveurs et de la téléphonie ont été paralysés en quelques instants.

    Grâce à une stratégie de sauvegarde régulière et non corrompue, l’entreprise a pu relancer partiellement son activité en moins d’une semaine. Toutefois, le coût estimé de remédiation s’élève à 75 000 €, sans compter l’impact humain et la perte de confiance auprès des clients et fournisseurs.

    02 - Quelles solutions pour renforcer la cybersécurité des TPE/PME

    Face à la recrudescence des cybermenaces, les TPE/PME doivent impérativement renforcer leur sécurité numérique. Voici les mesures techniques essentielles à mettre en place pour se protéger efficacement.


    2.1 - Ces mesures techniques essentielles de cybersécurité

    Un réseau et des accès sécurisés

    Pour limiter les cyber risques dans votre entreprise, commencez par sécuriser son réseau et ses accès. Voici les quatre actions indispensables pour poser les fondations d’un réseau protégé :


    • Mettez en place un pare-feu (firewall) robuste, première ligne de défense contre les intrusions. Des solutions comme le FortiGate de Fortinet ou le Cisco ASA sont particulièrement adaptées aux PME.
    • Utilisez un VPN sécurisé pour les connexions à distance, indispensable pour le télétravail.
    • Gérez vos mots de passe avec rigueur en utilisant un gestionnaire de mots de passe comme LastPass ou 1Password. Ces outils permettent de générer et stocker des mots de passe complexes et uniques pour chaque compte.
    • Installez l'authentification multifactorielle (MFA), devenue indispensable pour ajouter une couche de sécurité supplémentaire à la simple utilisation d'un mot de passe. Des solutions comme Microsoft Authenticator ou Google Authenticator sont gratuites et faciles à mettre en place.

    "Pour faire évoluer la situation cyber des PME/PMI, une approche globale est nécessaire alliant une sensibilisation des dirigeants, des réponses technologiques simples et locales, mais aussi un effet de levier en augmentant le niveau de sécurité de base de tout l’écosystème numérique."

    Gérôme Billois, chargé des sujets cybersécurité et confiance numérique chez Wavestone

    Des systèmes à jour et bien entretenus

    Nous ne le répéterons jamais assez ! Il est primordial de maintenir ses systèmes à jour car les actualisations corrigent souvent des failles de sécurité exploitées par les cybercriminels.


    Les attaquants sont toujours à l’affût des failles des systèmes utilisés et des négligences des utilisateurs, au point d’être nommés par leur cyber attaque ! Comme WannaCry en 2017, exemple historique, qui a touché de nombreuses PME, et aurait pu être évitée si les systèmes Windows avaient été à jour, ou encore les attaques « Kraken » qui, en 2022, visaient les entreprises ayant mal configuré leurs services Cloud.


    Donc pour vous assurer une maintenance efficace :


    • Activez les mises à jour automatiques sur tous les appareils et logiciels.
    • Utilisez un outil de gestion des correctifs comme ManageEngine Patch Manager Plus pour centraliser et automatiser les mises à jour.
    • Remplacez régulièrement les équipements obsolètes. Comme nous l’avons déjà rappelé plus haut, 34% des attaques de malwares visent des PC de plus de 5 ans.

    les bonnes pratiques pour limiter les raçongiciels dans les PME

    Des systèmes à jour et bien entretenus

    Des données cryptées et sauvegardées

    La sauvegarde régulière des données figure au rang des gestes sécurisants incontournables pour les PME. En cas d'attaque par ransomware, c'est souvent le seul moyen de récupérer ses données sans payer de rançon.

    Voici quelques pratiques habituellement recommandées pour sauvegarder vos données :



    Le chiffrement des données sensibles est également essentiel. Des solutions comme Symantec Endpoint Encryption permettent de chiffrer facilement les disques durs et les fichiers importants.


    Quels outils de cybersécurité semblent essentiels pour une PME ?

    Renforcer la cybersécurité d'une TPE ou PME nécessite une approche globale combinant mesures techniques, formation des employés et adoption de bonnes pratiques. Bien que cela puisse sembler complexe et coûteux, c'est un investissement nécessaire face à l'ampleur des risques.

    C’est pourquoi ces outils complémentaires paraissent indispensables :



    A savoir

    Des initiatives comme le dispositif 'Cyber PME', lancé par le gouvernement français et la BPI en décembre 2023 avec une enveloppe de 12,5 millions d'euros, peuvent aider les petites entreprises à financer leur montée en compétences en cybersécurité.

    2.2 - Comment former et sensibiliser le personnel à la cybersécurité

    Dans la majorité des attaques informatiques réussies, le facteur humain reste le maillon faible. C’est pourquoi former et sensibiliser vos collaborateurs demeure aujourd’hui l’un des piliers essentiels de la cybersécurité en entreprise.


    Pour une TPE ou PME, investir dans l’éducation numérique de ses équipes, c’est bâtir une défense durable face aux cybermenaces.
    Voici les 4 leviers d’action à mettre en place pour protéger efficacement votre organisation.

    Mettez en place des formations régulières et accessibles

    Les cybermenaces évoluent rapidement : il est indispensable de proposer des sessions de formation continues. Chaque salarié doit maîtriser les fondamentaux de la sécurité numérique, parmi lesquels :

    • La détection des tentatives de phishing (hameçonnage)
    • La création de mots de passe robustes
    • La protection des données sensibles
    • Les réflexes à adopter en télétravail ou en mobilité

    A savoir

    Le site gouvernemental France Num propose gratuitement, via son programme 'Sens Cyber’, des modules de formation à la cybersécurité à destination des TPE et des PME.

    former et sensibiliser le personnel à la cybersécurité

    Simulez des attaques pour tester la vigilance

    Rien ne vaut la mise en situation pour éprouver son système global. Organisez des campagnes de simulation d’attaques, notamment de phishing, pour entraîner vos équipes à reconnaître et signaler les comportements suspects.

    Avec des outils comme Gophish (en open-source) ou Sophos Phish Threat vous pouvez créer des tests personnalisés et identifier les axes d’amélioration pour chaque service.




    Développez une véritable culture cybersécurité

    Cela consiste à la fois à impliquer la direction et le management dans la promotion de la sécurité, à encourager les employés à signaler les incidents suspects et à récompenser toutes les bonnes pratiques en matière de sécurité. Et ce n’est pas simple !


    Créer une culture cyber sécuritaire, c’est faire de la sécurité un réflexe quotidien partagé par tous :

    • Valorisez les bonnes pratiques : signalement de tout email suspect obligatoire, mise à jour logicielle rapide, vigilance sur l’usage des clés USB ou disques de stockage…
    • Encouragez le dialogue : une question ou un doute ne doit jamais rester sans réponse.

    A savoir

    Le site institutionnel Cyber.gouv.fr en partenariat avec la Direction générale des Entreprises (DGE) et le dispositif Cybermalveillance.gouv.fr, guide les PME et propose un document à télécharger.




    Formalisez clairement les règles et rôles de chacun

    Pour protéger efficacement vos données et systèmes, chaque collaborateur doit connaître les règles de sécurité à appliquer au quotidien. Cela passe par la rédaction de politiques de cybersécurité claires, accessibles et régulièrement mises à jour. Voici les éléments essentiels à intégrer dans votre documentation interne :


    • Gestion des mots de passe : c’est une base incontournable. Dans les TPE, on retrouve encore trop souvent des mots de passe génériques ou partagés.
    • Encadrement du BYOD : très courant dans les petites structures, donc source majeure de vulnérabilité si mal géré (ex. : téléphones personnels sans antivirus).
    • Réaction face à un incident : même une TPE doit savoir réagir quand un employé reçoit un mail frauduleux ou perd un PC portable. Rédiger une fiche réflexe ou désigner un contact clé est utile.
    • Identification des rôles critiques : dans une TPE, la même personne peut porter plusieurs casquettes, mais il faut au moins savoir qui fait quoi en cas de crise.

    Intégrez ces éléments dans un document simple qui résume les consignes clés à afficher dans les bureaux ou annexer aux contrats de travail.


    A savoir

    L’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information) dans un Mooc gratuit de sensibilisation, recommande des actions simples et répétées, comme l’affichage de consignes dans les bureaux ou l'organisation de « pauses cybersécurité » mensuelles pour échanger sur les bonnes pratiques.

    2.3 - Gestion des risques et plan de continuité d'activité

    En adoptant une gestion des risques rigoureuse et en mettant en place un plan de continuité d'activité (PCA), les TPE et PME préviennent mieux les risques de cyberattaques et assurent également leur résilience. Cette préparation n'est plus une option, mais une nécessité pour assurer la pérennité de l'entreprise.

    Ces mesures, bien que demandant un investissement initial en temps et en ressources, s’articulent en général autour de trois types d’actions : d’abord, identifier les actifs critiques ; ensuite élaborer un plan de réponses aux incidents ; et enfin, faire des tests et des mises à jours régulières

    Comment identifier ses actifs critiques ?

    Trois types d’actifs critiques de votre entreprise sont à distinguer :

    • Les données sensibles : informations clients, propriété intellectuelle, données financières.
    • Les systèmes informatiques cruciaux : serveurs, applications métiers, systèmes de gestion.
    • Les ressources humaines clés : personnel technique, décideurs.

    Des outils comme la matrice de criticité ou la méthode EBIOS Risk Manager, recommandée par l'ANSSI permettent cette identification sans difficulté.

    Dans le documentaire Autopsie d’une cyberattaque, réalisé par Altice / BFM Business pour SFR Business, une attaque est subie par une petite entreprise du secteur des transports : un rançongiciel rend son système informatique inutilisable. Deux mois seront nécessaires à la PME pour surmonter cette crise et mettre en place une nouvelle organisation pour réduire au maximum les risques d’une nouvelle menace.


    Gestion des risques et plan de continuité d'activité

    Comment élaborer un plan de réponse aux incidents ?

    Pour réagir efficacement en cas d'attaque, construisez un plan de réponse aux incidents (PRI) détaillé incluant :

    • la désignation d’une équipe de réponse aux incidents indiquant clairement les rôles et responsabilités de chacun
    • des procédures détaillées selon différents scénarios d'attaque (ransomware, fuite de données, etc.)
    • une liste de contacts d'urgence (autorités, prestataires IT, assureurs, etc.)
    • des directives de communication de crise (interne et externe).

    Il est recommandé de s'inspirer du guide de l'ANSSI : Préparer et conduire une réponse à incident pour élaborer ce plan.

    Testez et actualisez régulièrement !

    Afin de compléter la mise en place d'un PCA et d'un PRI (pas suffisants), il faut ensuite les tester et les mettre à jour régulièrement.

    D’abord, on organise des exercices réguliers (au moins une fois par an) pour tester l'efficacité du plan et la réactivité des équipes. Ensuite, après chaque incident, même mineur, on analyse la réponse et on ajuste les plans si nécessaire. Enfin, on suit l'évolution des menaces et des bonnes pratiques pour adapter continuellement les plans.

    Par exemple, un outil comme Cyberrange, développé par Airbus CyberSecurity, permet de simuler des attaques dans un environnement contrôlé pour tester et améliorer les procédures de réponse. Mais d’autres solutions existent, comme en témoigne cette vidéo de Room 42 d’un exercice de simulation de cyberattaque calqué sur ceux de l’armée.


    2.4 Cinq indicateurs pour bien piloter votre cybersécurité

    Vous dirigez une TPE ou une PME et vous vous demandez comment mesurer l'efficacité de vos investissements cybersécurité ? Voici cinq indicateurs clés pour mieux clarifier la vision de votre niveau de protection, sans expertise technique complexe :


    1. Votre taux de tentatives d'intrusion bloquées

    Mesurez le pourcentage d'attaques automatiquement neutralisées par vos systèmes de protection.

    • Un taux supérieur à 95% indique une protection efficace de premier niveau.


    2. Votre temps de détection des incidents

    L'un des objectifs majeurs d’un plan de sécurité efficace est de détecter une anomalie en moins de 24 heures. Plus ce délai est court, plus vous limitez l'impact potentiel d'une attaque.

    • Un temps de détection de moins de 4 heures vous place dans les bonnes pratiques.


    3. Votre niveau de conformité des sauvegardes

    Vérifiez mensuellement que 100% de vos données critiques sont sauvegardées et que les tests de restauration sont concluants.

    • La règle 3-2-1 constitue une référence : 3 copies, sur 2 supports différents, dont 1 hors site.


    4. La proportion de personnel informé et formé

    Assurez-vous que 100% de vos collaborateurs suivent au minimum une formation cybersécurité par an.

    • Le facteur humain représentant 95% des failles ; cet indicateur conditionne votre résilience globale.


    5. Votre score de mise à jour des systèmes

    Maintenez un taux de mise à jour de 100% sur vos équipements critiques.

    • Les failles non corrigées représentent la porte d'entrée privilégiée des cybercriminels. Vous diminuerez donc le risque.

    03 - L'accompagnement des TPE - PME dans leur démarche de cybersécurité


    Comme constaté plus haut, l’un des problèmes des très petites ou des petites et moyennes entreprises réside dans leurs moyens contraints. Or, les TPE et PME constituent la majeure partie des entreprises victimes de cyberattaques, et c’est pourquoi, des aides au niveau national et parfois régional peuvent leur être allouées.

    De même, nombre d’outils gratuits seront autant de ressources précieuses pour ces entreprises qui ne bénéficient pas forcément d’un service dédié. En voici un petit panorama, toutefois, ne manquez pas de vous adresser à votre CCI locale, et aux instances ad-hoc pour une réponse sur mesure.

    L'accompagnement des TPE - PME dans leur démarche de cybersécurité

    3.1 - L’état de l’investissement cybersécurité actuel des TPE et PME

    Selon l'étude Cyber Impact 2024 d’OpinionWay pour Cybermalveillance.gouv.fr sur 513 TPE/PME, 68% des entreprises allouent moins de 2 000€ annuels à leur sécurité. Cette réalité budgétaire contraste avec l'ampleur des risques cyber auxquels ces structures font face.


    En effet, le Panorama de la cybermenace 2024 publié par l'ANSSI en mars 2025 révèle une intensification des attaques : 4 386 événements de sécurité ont été traités en 2024, soit une augmentation de 15% en un an.


    Or, 8 entreprises sur 10 déclarent disposer de solutions de cybersécurité selon le Baromètre France Num 2024. Pourtant, 61% des TPE/PME s'estiment faiblement protégées malgré leurs équipements. Cette contradiction révèle un piège de la cybersécurité : confondre 'disposer d’outils' avec "être protégé".


    L'illusion de la protection de base

    96% des TPE utilisent un antivirus et 81% une sauvegarde externe, mais ces solutions peinent face aux attaques modernes. Un ransomware qui chiffre vos données en temps réel ou une intrusion par phishing ciblé contournent facilement l'antivirus traditionnel.

    La faille critique des équipements 'sécurisés'

    L'ANSSI révèle que plus de la moitié de ses opérations de cyberdéfense en 2024 ont eu pour origine l'exploitation de vulnérabilités sur les équipements de sécurité eux-mêmes. Vos pare-feux et passerelles VPN, censés vous protéger, deviennent des portes d'entrée pour les attaquants.

    Les 5 manques critiques pour une cybersécurité robuste

    • Une surveillance proactive des menaces (SOC externalisé) - vos systèmes fonctionnent 24h/7j, vos défenses aussi.
    • Une détection comportementale via un EDR managé, indispensable face aux attaques sans fichier et ransomwares furtifs
    • Une segmentation réseau intelligente pour limiter la propagation d'une intrusion
    • Des plans de continuité d'activité testés pour bien savoir redémarrer rapidement après une attaque
    • Formation continue anti-phishing, car 70% des attaques exploitent le facteur humain

    Vos équipements actuels constituent les fondations nécessaires mais restent un rempart insuffisant face aux cybermenaces qui évoluent quotidiennement. Cette faille explique pourquoi les attaques prospèrent malgré une couverture apparente.

    3.2 - Quels sont les principaux dispositifs publics de soutien ?

    Face à l'augmentation des cybermenaces visant les TPE et PME, les pouvoirs publics accompagnent ces entreprise dans le renforcement de leur cybersécurité. Ces initiatives visent à leur fournir des ressources, des financements et un cadre réglementaire adapté aux enjeux actuels.

    Le rôle de l'ANSSI et ses recommandations

    L'Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d'Information (ANSSI) joue un rôle central dans la stratégie nationale de cybersécurité, y compris pour les TPE/PME, et ce, grâce à :

    • La publication de guides et recommandations gratuites, comme le "Guide d'hygiène informatique" ou le "Kit de sensibilisation à la cybersécurité”, spécifiquement conçus pour les petites structures.
    • Des certifications de sécurité concernant des produits et services de cybersécurité, ce qui aide les TPE/PME à choisir des solutions fiables.
    • Des alertes et veille sur les menaces : Via son centre opérationnel de la sécurité des systèmes d'information (le CERT-FR), l'ANSSI diffuse des alertes sur les nouvelles menaces et vulnérabilités.
    • Formation et sensibilisation : Le centre de formation de l’ANSSI (le CFSSI) propose divers modules de formation ainsi qu’un MOOC gratuits sur la cybersécurité, accessibles aux dirigeants et employés des TPE/PME.

    Qui peut vous apporter aides financières et programmes d'accompagnement ?

    Plusieurs initiatives publiques soutiennent financièrement et techniquement les TPE/PME dans leur démarche de cybersécurité :

    • France Num : Cette initiative gouvernementale propose des diagnostics numériques gratuits et des chèques numériques pour financer des prestations de cybersécurité.
    • Bpifrance : La banque publique d'investissement propose des prêts numériques incluant un volet cybersécurité, ainsi que des formations et diagnostics.
    • Programme "Cyber PME" : Lancé en 2023, ce dispositif de la BPI offre un accompagnement personnalisé aux PME et ETI pour renforcer leur cybersécurité.
    • Aides régionales : Certaines régions, comme l'Île-de-France avec son dispositif "Chèques cyber", proposent des subventions spécifiques pour la cybersécurité des TPE/PME.
    • CyberMalveillance.gouv.fr : Cette plateforme gouvernementale déploie des ressources gratuites et met en relation les victimes avec des prestataires de proximité.

    La réglementation et les normes applicables vous guident

    Le cadre réglementaire de la cybersécurité des entreprises évolue pour mieux les protéger ainsi que leurs données :


    • Directive NIS2 : Adoptée en 2022, cette directive européenne élargit considérablement le champ des entreprises soumises à des obligations en matière de cybersécurité. Elle entre en application en octobre 2024 et concerne désormais de nombreuses PME, notamment dans des secteurs considérés comme critiques.

      Pour en savoir plus, consultez le chapitre comment vous mettre en conformité avec la directive NIS2.


    • RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données) : Bien qu'en vigueur depuis 2018, de nombreuses TPE/PME doivent encore s'y conformer pleinement. Il impose des obligations strictes en matière de protection des données personnelles. Pour en savoir, petit rappel sur l’impact du RGPD sur vos terminaux mobiles par exemple.

    • LPM 2024-2030 (Loi de Programmation Militaire) : Elle impose des obligations renforcées en matière de cybersécurité, notamment en ce qui concerne la notification des vulnérabilités, les mesures de sécurité, et la formation aux PME qui opèrent dans des domaines stratégiques ou critiques pour la sécurité nationale. Ces mesures visent à améliorer la résilience et la sécurité des systèmes d'information desdites entreprises.

    • Norme ISO/IEC 27001 : Bien que non obligatoire, cette norme internationale fournit un cadre pour la mise en place d'un système de management de la sécurité de l'information. Une version simplifiée, ISO 27001 Light, est particulièrement adaptée aux TPE - PME.

    • Label ExpertCyber : Créé par l'ANSSI, ce label permet aux TPE - PME d'identifier des prestataires de confiance en cybersécurité.

    En conclusion, les dispositifs publics de soutien des TPE et PME se multiplient, reflétant l'importance croissante de la cybersécurité. Ces initiatives contribuent à la sécurisation globale des petites structures. Cependant, leur efficacité repose en grande partie sur la capacité des entreprises en question à s'en saisir et à les intégrer dans leur stratégie de sécurité.


    Voir le dossier complet sur la réglementation de la cybersécurité

    3.3 - Quelles offres adaptées aux TPE-PME du secteur privé choisir ?

    Les TPE et PME doivent faire face aux mêmes menaces que les grandes entreprises, sans disposer des mêmes moyens. L’enjeu est donc de mettre en place des protections techniques efficaces, accessibles, et simples à maintenir.
    Et le renforcement de la cybersécurité de votre entreprise ne repose pas uniquement sur la vigilance humaine ou des procédures internes. Il est indispensable d’adopter des outils concrets et adaptés à votre structure pour limiter les risques de manière opérationnelle.
    Cette démarche ne nécessite pas d’être expert en informatique, mais de comprendre les grandes familles de solutions et leur rôle dans votre stratégie de protection, pour les intégrer progressivement.

    Sécurisez vos terminaux

    Chaque appareil connecté au réseau de l’entreprise représente une porte d’entrée potentielle pour les cyberattaques. Il est donc crucial de protéger tous les terminaux utilisés, professionnels ou personnels


    Les outils à mettre en place :


    • Une solution antivirus/antimalware professionnelle, capable de bloquer les logiciels malveillants en temps réel et de détecter les comportements anormaux.
    • Un système de pare-feu personnel activé sur chaque terminal.
    • La mise en œuvre d’un contrôle des mises à jour automatiques (système d’exploitation, navigateurs, logiciels).
    • L’activation du chiffrement des données, en particulier sur les ordinateurs portables susceptibles d’être volés ou perdus.

    Vous pouvez protéger vos terminaux mobiles sous Android et iOS et vos postes de travail Windows et Mac, contre les nouvelles cybermenaces mobiles et fraudes en lignes, grâce à une protection puissante et efficace de sécurité des terminaux et des équipements.

    Filtrez les emails pour bloquer les tentatives de phishing

    Le courrier électronique reste le principal vecteur d'attaque pour les TPE-PME, notamment via le phishing (hameçonnage). Ces attaques poussent un collaborateur à cliquer sur un lien malveillant ou à divulguer des informations confidentielles.


    Les solutions à mettre en place :


    • Un filtre antispam renforcé, capable de bloquer les courriels frauduleux avant leur arrivée en boîte de réception.
    • Une détection automatique des pièces jointes suspectes et des liens malveillants.
    • Une formation de base des utilisateurs à la reconnaissance des messages frauduleux.

    Superviser et contrôler les accès au réseau

    Au-delà des terminaux, c’est tout le réseau de l’entreprise qui doit être surveillé pour prévenir les intrusions ou comportements inhabituels.


    Les outils à mettre en place :


    • Un pare-feu réseau (ou firewall) qui agit comme un filtre entre votre entreprise et Internet. Il contrôle les flux entrants et sortants et bloque les connexions suspectes.
    • L’utilisation d’un VPN (réseau privé virtuel) pour sécuriser les connexions à distance, notamment en télétravail.
    • La segmentation du réseau (réseaux invités, postes sensibles isolés) pour éviter qu’un incident sur un poste ne compromette toute l’infrastructure.

    Centraliser la gestion de la sécurité

    À mesure que l’on déploie plusieurs outils de cybersécurité, il devient essentiel de centraliser leur pilotage pour en garantir la cohérence et ne rien laisser passer.


    Trois mesures à mettre en place :


    • Un tableau de bord de sécurité global : pour visualiser l’état de protection de tous les postes et détecter rapidement une anomalie.
    • Une gestion centralisée des mots de passe, avec un coffre-fort numérique professionnel.
    • Un système d’authentification multi-facteurs (MFA) pour les accès sensibles : des outils comme Duo Security (Cisco) ou Microsoft Authenticator rendent la MFA facile à déployer pour les petites structures.

    Des offres intégrées comme SIS Evolution de SFR Business permettent de combiner plusieurs de ces protections dans une solution unique - Firewall, anti-virus, anti-malware, sandboxing, filtrage URL - gérable à distance.

    S’appuyer sur des services managés pour pallier le manque de ressources internes

    Les TPE et PME disposent rarement d’une équipe informatique dédiée à la cybersécurité. C’est pourquoi les services managés constituent une solution réaliste et pertinente pour maintenir un bon niveau de protection sans alourdir les charges internes.
    Plusieurs approches complémentaires peuvent être activés à la demande ou dans le cadre d’un accompagnement continu, selon le niveau de maturité cyber de l’entreprise :

    Le SOC - Security Operations Center

    Un centre de supervision de la sécurité externalisé qui surveille en continu le système d'information. SFR Business propose une offre de type NextGenSOC, adaptée aux structures qui veulent renforcer leur détection des menaces sans internaliser cette fonction.


    Se prémunir du risque financier avec une assurance cyber adaptée

    Une cyberattaque induit souvent des conséquences financières pouvant peser lourd pour une TPE-PME. Aussi, une assurance cyber permet de limiter l’impact et d’être accompagné.


    • Les principales compagnies françaises (AXA, Allianz, Hiscox…) ont conçu des polices spécifiques pour les PME, couvrant à la fois les dommages directs et la responsabilité civile. Certaines formules incluent des services de prévention intégrés comme des audits de sécurité, des formations ou des scans de vulnérabilités.
    • En cas d’incident, une assurance cyber apporte un soutien immédiat via une expertise technique (analyse forensique), communication de crise, assistance juridique. Des acteurs comme Stoïk développent des modèles plus accessibles, avec une évaluation continue du risque et des tarifs adaptés aux petites structures.

    L’assurance ne remplace pas les mesures techniques. Elle complète la stratégie globale de résilience numérique de l’entreprise.


    Lire aussi les solutions de cybersécurité de l’entreprise
    cyber

    3.4 - Ces acteurs qui coopèrent

    Face aux défis croissants de la cybersécurité, la coopération et la mutualisation des ressources entre les TPE/PME s'avèrent essentielles. Cette approche collaborative permet non seulement de partager les coûts et les expertises, mais aussi de renforcer collectivement la résilience face aux cybermenaces.

    Le partage d'informations dans des écosystèmes sectoriels

    Certains secteurs d'activité nécessitent des solutions adaptées à leurs besoins spécifiques (structure, réglementation, etc.). Ainsi, des groupes collaboratifs s’adressent aux TPE/PME. Parmi les plus notoires on recense notamment :


    • CERT sectoriels : Des Computer Emergency Response Teams spécialisés par secteurs, comme le CERT Santé, fournissent des alertes et des recommandations adaptées aux spécificités de chaque industrie.
    • Plateformes de partage d'informations : Des initiatives comme le dispositif MISP (Malware Information Sharing Platform) permettent aux entreprises d'un même secteur de partager des indicateurs de compromission et des informations sur les menaces en temps réel.
    • Groupes de travail sectoriels : Par exemple, le Comité Stratégique de Filière (CSF) 'Nouveaux systèmes énergétiques' a lancé en 2023 un programme de sensibilisation à la cybersécurité spécifique pour les PME du secteur de l'énergie.

    Des exercices comme le 'Cyber Range' organisé par Airbus CyberSecurity permettent aux PME d'un même secteur de s'entraîner ensemble à réagir face à des cyberattaques simulées.
    Le Cyber Range d’Airbus CyberSecurity est une plateforme labellisée de simulation avancée permettant à des PME — ou TPE mutualisées — de s’exercer dans un environnement virtuel et réaliste à des scénarios de cyberattaque. Elle concerne particulièrement les petites structures souhaitant se préparer collectivement, tester leur résilience et améliorer leurs réponses sans exposer leurs systèmes de production.

    Ces acteurs qui coopèrent

    Les fédérations professionnelles jouent aussi un rôle clé

    Les fédérations professionnelles s'impliquent de plus en plus dans la cybersécurité de leurs membres avec :


    • Des guides sur la cybersécurité des entreprises : Des organisations comme la CPME (Confédération des Petites et Moyennes Entreprises) ou le MEDEF publient régulièrement des guides pratiques sur la cybersécurité adaptés aux TPE/PME.
    • Des formations mutualisées : La Fédération Française du Bâtiment (FFB) propose par exemple des sessions de formation à la cybersécurité à tarifs préférentiels pour ses adhérents.
    • Des tarifs groupés négociés : Certaines fédérations négocient des offres groupées pour des solutions de cybersécurité ou des assurances cyber, permettant à leurs membres d'accéder à des services de qualité à moindre coût.
    • Du lobbying : Les fédérations jouent un rôle important dans le dialogue avec les pouvoirs publics pour adapter les réglementations et les dispositifs de soutien aux réalités des TPE et des PME.

    La FEVAD (Fédération de l’e-commerce et de la vente à distance) a lancé un programme de certification en cybersécurité pour ses membres TPE/PME, en partenariat avec l'ANSSI, renforçant ainsi la confiance des consommateurs dans les petits e-commerçants.

    Autres initiatives cybersécurité des entreprises aux niveau local et territorial

    Ce type d’initiatives se multiplie pour soutenir les TPE/PME dans leur cybersécurité. On voit de plus en plus se créer des pôles de compétitivité, des incubateurs et des accélérateurs pour mutualiser les ressources sur la cybersécurité. Les chambres de commerce sont aussi de plus en plus actives sur le sujet.


    • Pôles de compétitivité : Des structures comme le pôle Systematic Paris-Région organisent régulièrement des ateliers et des rencontres sur la cybersécurité pour les PME innovantes.
    • Chambres de Commerce et d'Industrie (CCI) : Les CCI proposent souvent des diagnostics de cybersécurité gratuits ou à bas coût pour les TPE/PME de leur territoire.
    • Incubateurs et accélérateurs régionaux : Des programmes comme le "Cyber Booster" en Bretagne accompagnent les start-ups et PME dans le développement de solutions de cybersécurité innovantes.
    • Coopérations intercommunales : Certaines communautés de communes mutualisent leurs ressources pour offrir des services de cybersécurité aux TPE/PME de leur territoire, comme par exemple, le Bouclier Cyber Expert à destination des PME de la région Sud Paca.

    La coopération entre acteurs et la mutualisation des moyens constituent un levier puissant pour renforcer la cybersécurité des TPE et PME. Grâce à ces approches collaboratives, vous pouvez non seulement réduire les coûts et partager les expertises, mais aussi créer un écosystème plus résilient face aux cybermenaces.

    04 - Observation finale : l'importance de la cybersécurité pour la survie des PME

    La cybersécurité est devenue un enjeu vital pour les petites et moyennes entreprises, dépassant largement le cadre d'une simple préoccupation technique. Elle s'impose aujourd'hui comme un pilier de leur pérennité et de leur compétitivité dans un environnement économique de plus en plus numérisé.


    Rappelons que les PME constituent des cibles privilégiées des cybercriminels. Leur vulnérabilité, souvent due à un manque de ressources et d'expertise, en fait des proies faciles et rentables pour les attaquants. Les conséquences d'une cyberattaque peuvent mettre en péril la survie même de l'entreprise.


    De fait, la cybersécurité devient un critère de confiance majeur pour les clients, les partenaires et les fournisseurs de l’entreprise. Dans un monde où les données sont le “nouveau pétrole”, la capacité d'une PME à protéger les informations de son écosystème est scrutée de près. Une faille de sécurité peut entraîner la perte de contrats déterminants ou l'exclusion de chaînes de valeur, compromettant gravement la viabilité économique de l'entreprise.


    N’oublions pas non plus que le cadre réglementaire évolue rapidement, avec des exigences de plus en plus strictes en matière de protection des données et de sécurité des systèmes d'information. Les PME qui ne se conforment pas à ces réglementations s'exposent non seulement à des sanctions financières lourdes, mais aussi à une perte de crédibilité sur leur marché.


    Enfin, la cybersécurité est devenue un véritable levier de compétitivité. Les PME et les TPE qui investissent dans leur sécurité numérique gagnent en efficacité opérationnelle, en résilience face aux crises et en capacité d'innovation. Elles sont mieux préparées pour saisir les opportunités offertes par la transformation digitale, tout en minimisant les risques associés.


    En conclusion, la xcybersécurité n'est plus une option pour les TPE et les PME, mais une condition sine qua non de leur survie et de leur développement. Elle doit être intégrée à tous les niveaux de l'organisation, de la stratégie globale aux processus opérationnels quotidiens. Les très petites, petites et moyennes entreprises qui prendront ce virage avec sérieux et anticipation seront celles qui prospèreront dans l'économie numérique de demain.

    l'importance de la cybersécurité pour la survie des PME

    Consultez les chapitres du guide de la cybersécurité en entreprise

    Guide de la cybersécurité en entreprise
    Introduction au guide de la cybersécurité en entreprise

    Un guide complet vous propose un aperçu des meilleures pratiques pour protéger votre entreprise.

    Cybersécurité en entreprise et logiciels malveillants
    Cybersécurité en entreprise et logiciels malveillants

    Les types de cyberattaques d’entreprises les plus courants et comment s'en prémunir

    Cybersécurité en entreprise : gouvernance et gestion des risques
    Cybersécurité, gouvernance et gestion des risques

    Créer une culture de sécurité, assurant ainsi la protection des actifs numériques et la résilience face aux cyberattaques.

    Cybersécurité en entreprise : prévention et bonnes pratiques
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    Le guide exhaustif des meilleures pratiques en matière de prévention des cyberattaques

    cybersécurité, technologies et solutions de sécurité
    Cybersécurité, technologies et solutions de sécurité

    Une vue d'ensemble des technologies et solutions de sécurité essentielles pour protéger les entreprises.

    formation à la cybersécurité en entreprise
    Sensibilisation et formation à la cybersécurité

    Les outils nécessaires pour développer une stratégie de sensibilisation et de formation à la cybersécurité

    Cybersécurité et DSI
    Cybersécurité et DSI

    Le rôle, les missions, les compétences, les types d'entreprises dans lesquelles un DSI peut opérer

    Cybersécurité en entreprise et secteurs/industries spécifiques
    La cybersécurité dans la santé, l’industrie et la finance

    Les défis de la cybersécurité en entreprise dans la santé, l’industrie et la finance

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    Les enjeux de ce nouveau paysage de la cybersécurité à l'ère de l'IA

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